Durant tout l'été 2013, la ville de Nice vous fait découvrir ou redécouvrir le célèbre peintre Henri Matisse à travers huit expositions réparties dans toute la ville !
De nombreuses oeuvres prêtées par des musées internationaux prestigieux y seront exposées
Et c'est gratuit !
Les huit exposition Matisse à Nice
- AU MUSÉE MATISSE, « MATISSE. LA MUSIQUE À L’OEUVRE »

« Certes la musique et la couleur n’ont rien de commun, mais elles suivent des voies parallèles. » (1) a dit Matisse. A l’occasion du 50e anniversaire du Musée Matisse, cette exposition explore le lien intime qui unit l’artiste à la musique dont la pratique et les instruments constituent l’un des thèmes iconographiques récurrents de son oeuvre. Par ailleurs, une étude plus approfondie met en lumière les résonnances qui existent entre les caractéristiques de l’écriture musicale et celles de l’oeuvre plastique de Matisse.
Cet anniversaire est également l’occasion, pour le musée, de présenter le jour même de l’ouverture de l’exposition, l’oeuvre monumentale la Piscine, donnée à la Ville de Nice, au profit de son Musée Matisse, par Claude et Barbara Duthuit, descendants de Matisse. Il s’agit d’une céramique réalisée d’après des gouaches découpées de 1952 conservées au MoMA et composée de deux panneaux de 2 mètres de haut pour 8 de large.
(1) Ecrits et propos sur l’art, Matisse Henri, Paris, Hermann, 1972
- AU MUSÉE D’ARCHÉOLOGIE, SITE DE CIMIEZ, « À PROPOS DE PISCINES »
Le Musée d’archéologie, installé au pied du Musée Matisse et au coeur de vestiges antiques, ceux de thermes romains et ceux du baptistère d’une église paléochrétienne, expose des oeuvres d’artistes contemporains qui se sont intéressés au thème de la piscine, de l’eau et de la perception des corps plongés.
Ces oeuvres sont présentées parmi des objets antiques issus des collections du musée et renvoyant, par leur décor ou leur fonction, au même thème de l’eau. Elles relèvent toutes du champ de la photographie (Lucien Clergue, Marie-Paule Nègre, Catherine Larré…), de la vidéo (Bill Viola, Daniel Larrieu…) ou du cinéma (A Bigger Splash de Jack Hazan avec David Hockney).
- AU THÉÂTRE DE LA PHOTOGRAPHIE ET DE L’IMAGE (TPI), « FEMMES, MUSES ET MODÈLES (RENCONTRES ENTRE LA COLLECTION AMEDEO M. TURELLO ET L’OEUVRE DE MATISSE) »
La collection Amedeo M. Turello réunit des oeuvres des maîtres de la photographie qui se sont intéressés à la beauté et à la plasticité du corps féminin (Edward Weston, André Kertesz, Willy Ronis, Cindy Sherman…). Le nu féminin, grand sujet de l’art européen, a en effet trouvé dans la photographie un mode innovant d’expression alors même que des artistes du XXe siècle comme Matisse continuaient d’en faire, avec leur langage plastique propre, l’un des sujets de prédilection de leurs créations. L’exposition propose ainsi un dialogue inédit entre des sculptures de Matisse et des oeuvres de la collection Amedeo M. Turello.
- AU MUSÉE D’ART MODERNE ET D’ART CONTEMPORAIN (MAMAC), « BONJOUR MONSIEUR MATISSE ! »
Figure tutélaire de l’art moderne et peintre emblématique de la Côte d’Azur, Henri Matisse a marqué considérablement plusieurs générations d’artistes. Si d’un point de vue purement formel son influence est omniprésente, la citation directe de ses tableaux, qui a moins été mise en valeur, est tout aussi passionnante. L’exposition présentée au MAMAC met ainsi en perspective l’héritage iconographique de Matisse chez les artistes contemporains, américains et européens, qui ont fait le choix de privilégier la citation directe d’oeuvres de Matisse, tels Larry Rivers, Roy Lichtenstein, Andy Warhol, Tom Wesselmann mais aussi Erró, Niki de Saint Phalle, Alain Jacquet et bien d’autres…
- AU PALAIS LASCARIS, « MATISSE. LES ANNÉES JAZZ »

L’exposition présente la genèse de l’album Jazz, un « livre d’artiste » que Matisse réalise entre 1943 et 1947. En s’intéressant au contexte de cette oeuvre, notamment aux affinités que Matisse entretenait avec le jazz, l’exposition introduit le visiteur au coeur du processus même de la création matissienne. Elle l’invite également à découvrir, dans ce palais baroque du Vieux-Nice, riche d’une remarquable collection d’instruments de musique, l’histoire musicale d’une ville où le jazz a suscité et suscite encore un engouement tout particulier.
- À LA GALERIE DES PONCHETTES, « MATISSE À L’AFFICHE »
L’exposition met en valeur le rapport que Matisse a entretenu avec l’affiche publicitaire, notamment à travers la relation étroite qu’il avait tissée avec son imprimeur, Fernand Mourlot. Seront également présentées des affiches illustrant la postérité de Matisse sur la création publicitaire contemporaine.
- AU MUSÉE MASSÉNA, « PALMIERS, PALMES ET PALMETTES »

Motif récurrent de l’oeuvre de Matisse et signe même de l’enracinement méditerranéen de cet homme du Nord, né au Cateau-Cambrésis, le palmier et sa forme stylisée, la palmette, n’ont jamais cessé de hanter le paysage artistique de la culture occidentale. De la victoire à la joie de vivre, en passant par le sacrifice et le martyre, l’exposition évoque la diversité des symboles dont la représentation du palmier a été successivement porteuse, aussi bien dans les arts plastiques que dans la production décorative. Elle met en valeur, à l’époque contemporaine, l’assimilation de cette essence à la représentation même de la Côte d’Azur dont elle a fini par devenir un des attributs symboliques. À cet égard, l’oeuvre de Matisse s’inscrit, en partie, dans une histoire culturelle des formes qui la dépasse.
- AU MUSÉE DES BEAUX-ARTS « GUSTAVE MOREAU, MAÎTRE DE MATISSE »
Cette exposition, conçue en partenariat avec le musée national Gustave Moreau, met en exergue les qualités de peintre et de professeur de Moreau dont Matisse fréquenta l’atelier. Autrement dit, elle s’intéresse aux prémices de l’oeuvre de Matisse chez Moreau. Celui-là ne déclarait-il pas, « C’est à Gustave Moreau que je dois de connaître le Louvre : on n’y allait plus. Moreau nous y a ramenés, en nous apprenant à voir, à interroger les maîtres. » ?
Artiste du XIXe siècle, Gustave Moreau préfigure cependant par bien des points les prodigieuses évolutions de l’art au XXe siècle. L’exposition invite à relire l’oeuvre de Moreau à travers l’oeuvre de Matisse qui sut être son élève sans être son disciple.

Informations
"Un été pour Matisse à Nice"
Du 21 juin au 23 septembre 2013
Entrée gratuite

Henri Matisse en 20 dates
-1869 : Henri Matisse naît le 31 décembre au Cateau-Cambrésis, dans le Nord.
-1887 : Matisse commence des études de droit à Paris.
-1891 : Matisse abandonne le droit pour se consacrer à la peinture.
-1892 : Gustave Moreau, peintre membre de l’Académie des beaux-arts, admet Matisse dans son atelier.
-1904 : Matisse passe l’été à Saint-Tropez.
-1905 : en avril, Matisse expose Luxe, calme et volupté au Salon des indépendants ; au Salon d’automne, sa Femme au chapeau est remarquée et fait de lui le chef de file des « Fauves ».
-1910 : Matisse expose la Danse et la Musique au Salon d’automne, qui lui ont été commandées par le collectionneur russe Stschoukine.
-1912 : Matisse découvre la lumière du Maroc.
-1913 : Matisse expose à l’Armory Show de New York puis de Chicago.
-1917 : en décembre, Matisse s’installe à Nice, à l’hôtel Beau-Rivage.
-1921 : désormais Matisse vit près de la moitié de l’année à Nice.
-1930 : à la recherche d’une « autre lumière » et d’un « autre espace », Matisse entreprend un voyage à Tahiti.
-1931-1933 : Matisse réalise la Danse pour Alfred Barnes.
-1934-1935 : Lydia Delectorskaya devient son modèle puis son assistante.
-1941 : souffrant d’un cancer, Matisse est hospitalisé à Lyon ; avant d’être opéré, il déclare à ses médecins : « Donnez-moi les trois ou quatre ans dont j’ai besoin pour conclure mon oeuvre. » Le destin lui accordera un sursis de treize ans.
-1945 : Matisse travaille à la rétrospective que lui consacre le Salon d’automne.
-1946 : Hélène Adant inaugure un reportage photographique sur Matisse,
qu’elle poursuit jusqu’à la mort de l’artiste ; première exposition de Matisse à Nice.
-1948 : rétrospective Matisse à Philadelphie ; Matisse se lance dans la création de la chapelle du Rosaire pour les Dominicaines de Vence, qui sera inaugurée en 1951.
-1952 : après avoir achevé la Tristesse du roi, Matisse réalise la série des Nus bleus puis travaille à des compositions monumentales en papiers découpés dont la Piscine.
-1954 : Matisse meurt à Nice le 3 novembre ; il est inhumé au cimetière de Cimiez.
